Saint-Baudille-de-la-Tour
Isère ()
Le village qui s’est appelé « Mont-Solide » durant la Révolution, tient son nom de « Saint Baudille », ou Baudillus, soldat et martyre chrétien décapité en 271. L’ajout « de la Tour » viendrait du nom de l’une des grandes familles seigneuriales, propriétaire du territoire paroissial.
À la fin du XIXe siècle, une sépulture de l'âge de cuivre fut découverte dans le village de Saint-Baudille-de-la-Tour, entouré de falaises, était, de fait, plutôt difficile d'accès, raison pour laquelle les peuples de l'époque s'y établirent.
Le village va ensuite connaître une grande prospérité économique durant l’âge de bronze, (1200 ans avant notre ère).
Des poteries, des bijoux en bronze et des traces de villas, permirent de déterminer l'origine gallo-romaine du hameau de Surbaix. À cette époque, Saint-Baudille fait partie du territoire des allobroges, un peuple déjà bien structuré et organisé, disposant d’un réseau de communication important et à l'origine d’un vaste commerce. (Pour en savoir plus sur cette époque, rendez-vous au musée archéologique de Hières-sur-Amby).
1. Saint-Baudille-de-la-Tour et son patrimoine
- L’église paroissiale Saint-Baudille : construite entre 1895 et 1898 d'après les plans de l'architecte grenoblois Ferdinand Bugey,, cette église remplace un édifice plus ancien.
L'église fut érigée au lieu-dit des 3 fontaines, à l’endroit même où Baudillius fut décapité.
Selon la légende, la tête du martyr tomba en 3 bonds successifs et, à l'emplacement des 3 traces ensanglantées, surgissent 3 fontaines resplendissantes.
Dès le Xe siècle, le plateau de l'Isle Crémieu devient zone frontière. Des bâtisses défensives sont érigées sur la commune : le château de Brotel, les fortifications du château des mouches, la tour de Baix, la maison forte des Dames, les fermes du Loyal et de Torons.
- La maison forte de Brotel (site privé) : perchée sur un éperon rocheux, la maison forte de Brotel domine le Val d'Amby. Datée de 1247, elle est remaniée au XVIe ce qui lui permet de mélanger style médiéval et Renaissance.
Elle connait de nombreux propriétaires dont, Edouard Herriot, académicien, et homme d’État français, figure de la IIIe République et opposant au régime de Pétain, ce qui lui vaut d’être déporté en 1944. La place devant l'église du village porte son nom.
Le château fut ensuite vendu à la famille d’Oncieu de Chaffardon qui le restaura en partie et rénova son toit en lauzes.
Le château ne se visite pas. Toutefois, le propriétaire actuel, M. Guillaume Convert, organise chaque année en juin, avec l'Escadron de By, une fête médiévale, avec visite guidée du domaine.
- La Ferme des Dames : initialement une maison forte avec fortifications.
Cette ferme est l'une des six maisons fortes signalées dans l'enquête pontificale de 1339 sur la paroisse de Saint-Baudille au mandement de Quirieu.
Son bâtiment principal date du XVe siècle et a été construit par la famille de Putrain, seigneur d'Amblérieu, comme l'atteste le blason familial sculpté sur le porche de l'entrée.
On reconnait d’ailleurs, de cette époque, la tour, les escaliers intérieurs à vis et les fenêtres à meneaux.
Au fil des siècles, la propriété a changé de mains, en particulier entre des femmes issues de la seigneurie d'Amblérieu, ce qui lui a valu le nom de "Ferme des Dames". On peut notamment citer, entre autres, Catherine de Paris au XVIIe siècle, puis un siècle plus tard, la comtesse de Quinsonnas et la comtesse de Virieu qui s'occupe de l'école religieuse ouverte aux filles jusqu'en 1911.
En 1961-62, le domaine n’est plus rattaché à un descendant noble. Il est racheté par M. Servenat, un industriel de Morestel, puis il est revendu en 1985 à une société.
En 1979 l’association « les Roulottes Dauphiné » devient locataire des lieux, désormais en très mauvais état. Elle y proposera des promenades équestres qui contribueront à faire connaître le site.
Finalement, en 1992, la commune devient propriétaire et entreprend la restauration et l’aménagement du site qui permet aujourd'hui la location de gîtes et de salles de réception pour des mariages.
- L’usine de chaux :
À côté de la rivière, se dressait autrefois un moulin qui dépendait du château de Brotel.
Ce dernier est remplacé en 1798 par une usine de chaux qui sera alimentée par la carrière des Planches (Optevoz).
Arrivée en train à l’usine, la chaux était éteinte et broyée, avant d’être acheminée à l’usine de Hières-sur-Amby où une partie était transformée en ciment. Elle fonctionnera jusqu’en 1970.
2. Saint-Baudille-de-la-Tour, côté nature avec l’Espace Naturel Sensible (ENS) de la zone humide du Luve*
Ce site abrite une petite tourbière et un étang. Un sentier découverte permet d'observer la faune et la flore des zones humides, notamment la rainette verte, la fougère des marais et le rumex maritime. Une mare récemment aménagée vous invite à une découverte paisible de la nature, et un livret pédagogique est disponible pour une expérience complète.
*Des animations sont régulièrement organisées dans les ENS du territoire. Renseignements et inscriptions auprès de l’Office de tourisme des Balcons du Dauphiné.
3. Un temps fort : le Festival L'Isle en scène, organisé par la communauté de communes des Balcons du Dauphiné, chaque année au mois de mai, avec concerts et animations familiales !
Toute l'année, tous les jours.
TarifsAccès libre.
Contact et accès 38118 Saint-Baudille-de-la-TourIsère (38)
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