Village of Saint-Mamet-la-Salvetat
Cantal ()
Malgré le développement de l'habitat pavillonnaire, le cœur du village n'a rien perdu de son charme typiquement cantalien, avec ses murs de pierre d'origine volcanique et ses toits de lauze très pentus qui laissent deviner la préoccupation de leurs bâtisseurs quant à la rudesse récurrente du froid. La rue principale dégage toujours une plaisante impression d'harmonie, que l'austère façade de l'église Saint-Mamet ne vient pas rompre, bien au contraire.
Bien que ce sobre édifice ne laisse rien paraître, une série de vicissitudes a jalonné son histoire millénaire : saccages lors des guerres de Religion, incendie en 1680, transformations du XIXe siècle parachevées par la construction du porche néo-roman qui vous accueille. Ne manquez pas de pousser ses portes, vous y admirerez un monumental retable en bois doré ainsi qu'un grand tableau illustrant le martyre de saint Laurent, brûlé vif sur un gril.
Le saint patron des rôtisseurs a justement légué son nom au sommet qui domine le centre du bourg : le puy Saint-Laurent. En seulement quelques enjambées, on y rejoint la délicieuse chapelle romane qui en couronne le sommet. Grâce à la table d'orientation voisine, vous vous essaierez peut-être à identifier les sommets cantaliens qui se déploient soudain devant vos yeux : puy Mary, puy Griou, plomb du Cantal... nulle part ailleurs ceux-ci vous sembleront aussi proches et majestueux.
Elle, vous ne la verrez qu'en vous rendant sur place : la commanderie de La Salvetat, comme toutes ses homologues, nous renvoie aux temps des croisades et de leurs bras armés, les ordres militaires. Puisant leur origine dans le besoin de la Chrétienté de défendre ses possessions en Terre sainte, quelques-uns de ces ordres acquirent une puissance et des richesses telles qu'elles suscitent encore l'imagination de nos jours.
Les commanderies situées en Europe avaient un rôle fondamental puisqu'elles assuraient le financement des armées actives en Orient grâce aux terres agricoles dont elles avaient la charge. Elles assuraient en outre le recrutement et la formation des fameux moines-soldats et prodiguaient les soins à ceux des leurs blessés au combat, et elles offraient refuge aux pèlerins en route vers Jérusalem.
Les Hospitaliers furent les maîtres des lieux jusqu'à la Révolution française, et si l'église, devenue paroissiale, et le logis du Commandeur, vendu comme bien national, ont subi maintes adaptations depuis le Moyen Âge, l'ensemble conserve toutefois un certain pouvoir évocateur.
Aujourd'hui, les randonneurs ont remplacé les pèlerins et les moines-soldats, à La Salvetat comme à Saint-Mamet. La commune compte en effet pas moins de quatre itinéraires : "La Salvetat", long de 5 km, offre un parcours largement boisé et agrémenté de beaux points de vue. Une partie de son tracé est commune avec "Le Rêtre", l'itinéraire le plus long (14 km), dont le départ se trouve à Saint-Mamet.
Au départ de Saint-Mamet, mais se dirigeant vers le nord, "Le Puy-Saint-Laurent" permet de prolonger un peu l'ascension du petit sommet. Si ses 3 km ne vous suffisent pas, optez alors pour "Le Pénard", qui en fait 8, et où vous apprécierez le patrimoine bâti que vous rencontrerez en chemin, en plus bien entendu des occasions de rêver devant la ligne d'horizon que dessinent les monts du Cantal.
All year round, daily.
TarifsFree access.
Contact et accès 15220 Saint-Mamet-la-SalvetatCantal (15)
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